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D’une manière générale, la gestion de trésorerie consiste à maintenir une liquidité suffisante pour faire face aux échéances, tout en optimisant la rentabilité des fonds. L’objectif étant de réduire les frais financiers ou d’optimiser les produits financiers selon la situation. On parle alors de trésorerie « zéro ».

Dans un contexte économique difficile, il devient de plus en plus important d’optimiser sa gestion de trésorerie. Un déficit de trésorerie impose aujourd’hui à l’entreprise de subir des conditions d’accès au crédit de plus en plus difficiles avec des coûts élevés. D’autre part l’allongement des délais de paiement constaté actuellement (Enquête publié par l’AFTE sur la trésorerie des entreprises en janvier 2012 – www.afte.com ) augmente encore le besoin en fonds de roulement.

A contrario, une trésorerie excédentaire ne reflète pas pour autant une gestion financière saine de l’entreprise. L’objectif d’une gestion de trésorerie optimisée, ou trésorerie « zéro », consiste à éviter la position d’emprunt de trésorerie, et le maintien excessif de liquidités non rémunérées sur les comptes bancaires de l’entreprise. Un excès de trésorerie par rapport aux besoins réels de financement peut avoir plusieurs causes :

  • Des décaissements qui s’écartent sensiblement des montants budgétés.
  • Des emprunts excessifs (ce qui engendre des frais financiers d’immobilisation correspondant au taux de l’emprunt)
  • Des délais de paiement qui sont devenus très favorables a l’entreprise.

Dans la pratique, sans aboutir à des soldes de comptes courants nuls, il s’agit de s’en approcher le plus possible, tout en évitant bien sur les soldes débiteurs couteux.

La trésorerie zéro reste idéale et l’expérience montre fréquemment qu’une réserve de trésorerie est nécessaire pour faire face aux aléas d’exploitation, comme par exemple :

  • Des augmentations imprévues du cout des matières premières.
  • Le remplacement de matériel défectueux.
  • L’embauche d’intérimaires pour remplacer des départs d’employés précipités.
  • La défaillance d’un client.

Et plus généralement, pour faire face aux pics de trésorerie lies a des décalages dans le cycle économique.

Alors comment faire pour optimiser la gestion de sa trésorerie au quotidien ?

L’approche consiste en trois étapes, base préliminaire au travail de suivi et d’optimisation :

(1)  L’élaboration du Budget de trésorerie, document prévisionnel récapitulatif des encaissements et des décaissements de l’entreprise sur une période donnée.

(2)  L’élaboration du Plan de trésorerie, document issu du précédent et intégrant les moyens de financement à court terme ainsi que leur coûts en indiquant les placements envisageables.

(3)  L’élaboration d’une Analyse des risques, document recensant l’ensemble des risques (commercial, fournisseur, change, personnel, législatif, …) court et moyen terme encourus et pouvant impacter le solde de trésorerie.

Une fois ces documents constitués, un suivi régulier des écarts entre la prévision et l’observé doit être réalisé. Il existe un certain nombre d’outils qui permettent de faciliter sa gestion de trésorerie, mais il est important quand le chef d’entreprise ne peut s’en occuper lui-même de disposer d’une ressource en interne ou en externe dédié au suivi de la trésorerie et à son optimisation.

La trésorerie est la résultante de tous les flux financiers qui traversent l’entreprise et des modes de financement retenus. Elle mesure donc les conséquences des décisions financières et commerciales prises par la direction de l’entreprise, impliquant sa responsabilité. Une dégradation de la trésorerie est souvent le signal d’une détérioration de la situation financière de l’entreprise. La dégradation du solde de trésorerie apparait donc comme le symptôme de ratios de gestion insuffisamment suivis et il devient alors impératif d’agir…

Parmi les causes qui conduisent à des difficultés de trésorerie, on retrouve fréquemment la mauvaise rentabilité d’un investissement, un mauvais choix de gamme de produits, la défaillance d’un client (retard ou défaut de paiement) ou une défaillance dans la gestion du portefeuille client, ou bien encore la mauvaise organisation d’un service, etc … autant de problèmes qui vont bien au-delà de la seule fonction gestion dans l’entreprise. Le souci de l’optimisation de sa trésorerie est donc pour le chef d’entreprise une question  qui touche à l’ensemble des fonctions de l’entreprise et de leur optimisation. La clé reste dans le pilotage et la prévision. Il est toujours plus facile de traiter un problème lorsqu’il est anticipé plutôt que de le subir une fois survenu.